On les connait tous ces images. Des centaines voire souvent des milliers d'animaux entassés dans des lieux clos en conditions insalubres. Les élevages intensifs se révèlent être une aberration au niveau éthique et environnemental. Dans ces endroits, pesticides et antibiotiques sont monnaie courante, ce qui engendre une importante pollution des sols à long terme et affecte donc également le bétail. Bétail qui se retrouvera dans votre assiette. D'ici 2050, nous serons plus de 9 milliards d’êtres humains sur Terre. Pour satisfaire les demandes toujours croissantes de cette population, le nombre d’élevages intensifs va devoir doubler et les surfaces agricoles ne seront pas suffisantes pour assurer une telle production. Lourd constat, certes mais cependant réaliste.
Bon, maintenant que nous avons fait le topo de la situation, la question est : que pouvons-nous faire ? Nombreuses sont les alternatives qui nous sont proposées pour nous alimenter de manière plus consciente. Parmi celles-ci, les insectes semblent se démarquer par leur capacité potentielle à répondre aux défis alimentaires qui surviendront dans un avenir proche. Dans son rapport « Edible Insects » publié en 2013, L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) plaide en faveur d'une popularisation à grande échelle de l’élevage d’insectes. Il y a d'ailleurs déjà près de 2,5 milliards d’humains en Asie, en Afrique et même en Amérique du Sud qui pratiquent quotidiennement l'entomophagie.
Le principal argument en faveur des insectes, c'est le faible impact qu'a leur élevage sur l'environnement. De fait, 1kg de vers de farine émet 10 à 100 fois moins de gaz à effet de serre lors de l'élevage que 1kg de viande de porc. En outre, ils ont une incroyable capacité de convertibilité alimentaire. Ainsi, pour 10kg de céréales on obtient à peine 1kg pour le boeuf et 5kg pour la volaille tandis que pour la même quantité de nourriture, on obtient 9kg d'insectes. Ces derniers permettent aussi d'économiser les ressources en eau puisqu'ils en demandent environ 300 fois moins que les animaux d'élevage. Mentionnons également le fait que nos amis à six pattes se reproduisent plus vite et nécessite moins d'espace que le bétail traditionnel, permettant ainsi de nourrir plus de personnes, plus rapidement.
Choisissez d'agir pour faire changer les choses. Il va sans dire qu'un appui sur le plan politique est indispensable pour enclencher une transition écologique. Cependant, ce sont parfois dans les plus petits gestes quotidiens (en particulier dans vos achats) que réside la solution. Devenez de véritables consomm-acteurs.